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Cette installation interactive vous invite à dessiner dans une pièce avec un ballon et du charbon

Cette installation interactive vous invite à dessiner dans une pièce avec un ballon et du charbon

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Par Donnia Ghezlane-Lala

Publié le

Jouer au ballon et dessiner en même temps, on ne sait pas si c’était votre rêve, mais en tout cas, une artiste l’a rendu possible pour vous.

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Les arts graphiques se marient de plus en plus à la technologie et au ludisme, ces derniers temps. Une exposition est en ce moment dédiée aux artistes et aux robots au Grand Palais et des installations interactives et numériques fleurissent de toutes parts. Dans cette même lignée, l’artiste germano-polonaise Karina Smigla-Bobinski a conçu ADA : une installation interactive composée d’un grand ballon cinétique gonflé à l’hélium, qualifié de “machine à dessiner post-numérique”.

Placé dans une pièce aux murs blancs et volant librement dans les airs grâce à l’hélium, cet énorme ballon est également recouvert de pics de charbon qui permettent de dessiner sur toutes les surfaces de la salle, du sol au plafond. Le visiteur est donc amené à jouer avec la balle pour qu’elle crée des dessins et mouvements abstraits, totalement aléatoires.

Cette installation propose une réflexion intéressante sur le statut d’auteur d’une œuvre d’art. Si Karina Smigla-Bobinski est incontestablement l’artiste derrière l’installation complète, on peut se demander qui du globe et des visiteurs, qui interagissent avec ce dernier, sont les artistes et auteurs des dessins hasardeux générés sur les murs.

ADA. (© Karina Smigla-Bobinski)

En tout cas, l’artiste germano-polonaise considère qu’ADA a une âme mécanique, et plus précisément qu’elle est une “créature postindustrielle, une artiste-sculpture, une artiste autoproductive agissant de manière créative”. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien qu’elle a nommé ce projet ADA. Sur son site, Karina Smigla-Bobinski explique la référence :

ADA rappelle Ada Lovelace, qui a développé le tout premier programme informatique avec Charles Babbage au XIXe siècle. Babbage a fourni la machine informatique, et Lovelace s’est chargée du premier logiciel. Une symbiose entre les mathématiques et l’héritage romantique laissé par son père Lord Byron a émergé de cela. Ada Lovelace voulait fabriquer une machine capable de créer des œuvres d’art comme de la poésie, de la musique ou des photos, à la manière d’un réel artiste.”

Outre cette réflexion, cette installation offre surtout un grand moment de dépense d’énergie et de plaisir. Récemment installée pendant une semaine à l’occasion de l’événement culturel allemand Muffathalle, cette œuvre a donné lieu à la réalisation d’une vidéo (ci-dessus) qui donne envie.

ADA. (© Karina Smigla-Bobinski)