Après avoir couru notre 2e semi-marathon de Paris, voici tout ce qu’on a aimé et moins aimé durant ces 21,097 kilomètres (et plus encore)

Après avoir couru notre 2e semi-marathon de Paris, voici tout ce qu’on a aimé et moins aimé durant ces 21,097 kilomètres (et plus encore)

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Par Abdallah Soidri Lise Lanot

Publié le

Deux journalistes de la rédaction ont couru ce dimanche leur 2e semi-marathon de Paris. Voici tout ce qu’ils en retiennent.

Courir le semi-marathon de Paris ne pouvait pas être qu’un one shot. Après une première expérience prometteuse, il y a respectivement un et deux ans, il fallait remettre le couvert pour confirmer ou infirmer nos impressions. Cette fois, c’est en équipe qu’on s’est rendu·e·s ce dimanche dans le quartier de Saint-Michel, point de ralliement pour le départ de la course. Dans la foule compacte de notre sas, celui de 1 heure 50, la tension et l’excitation sont palpables avant de battre le bitume pendant 21,097 kilomètres jusqu’à Bastille.

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Après plus de deux heures à traverser Bercy, le bois de Vincennes, les artères de la rue de Rivoli et du faubourg Saint-Antoine et à longer les quais de Seine, on arrive, non sans mal, à la ligne d’arrivée. Ça y est, on l’a (re)fait. Un burger, des frites, un soda trop riche en sucres et des litres d’eau plus tard, on tire le bilan de ce deuxième semi-marathon de Paris couru à plusieurs avec tout ce qu’on a aimé et moins aimé sur le parcours, en amont et en aval.

Ce qu’on a aimé

  • Courir en famille/entre amis :

Chacun·e sa course, certes, mais partager un bout de chemin avec les personnes qui comptent le plus pour nous, ça n’a pas de prix. Encore plus si vous franchissez la ligne d’arrivée en même temps.

  • La solidarité entre coureurs :

On peut avoir la meilleure volonté du monde, on n’en reste pas moins des êtres humains à la mentalité friable. En cas de doute, on peut heureusement compter sur l’empathie de celles et ceux qui, par leurs mots, nous encouragent à reprendre ou, avec leurs foulées, courent un bout de chemin avec nous. C’est l’humanité qu’on aime.

  • Le public :

Notre premier remerciement va aux inconnu·e·s qui criaient notre prénom – inscrit sur notre dossard. Il y a une place au paradis pour vous. En plus des encouragements personnalisés, on apprécie l’ambiance de feu dans les derniers kilomètres quand les jambes sont lourdes.

  • Les pancartes :

On ne trouve pas d’inconnu·e·s assez téméraires pour hurler notre nom tous les kilomètres donc, en attendant, on s’occupait en lisant les pancartes brandies par la foule. Si certaines ne nous faisaient ni chaud, ni froid (c’est quoi, toutes ces blagues sur l’alcool qui nous “attend” à l’arrivée ?), on était à deux doigts de pleurer face aux déclarations d’amour et dessins qui ne nous étaient absolument pas destinés. Il est possible qu’une larme ait coulé à la lecture de la pancarte “Elie, t’es le plus beau. Porte mon nom de famille”. Puis, on s’est demandé si ça avait niqué la course d’Elie. Tu es obligé·e de t’arrêter dans ce genre de circonstances, non ? Ça ne se fait pas de dire : “Je suis hyper-touché mais j’ai un chrono à battre donc on en parle à l’arrivée ?”. Bref, ne nous demandez pas en mariage pendant un semi-marathon.

  • Le bois de Vincennes :

On savait que c’était un super cadre pour courir, mais c’est à chaque fois une belle (re)découverte.

  • Le ravitaillement :

De l’eau, bien sûr, mais aussi des fruits secs, des bananes, du chocolat, du sucre et quelques gâteaux bienvenus pour recharger les accus. On était à deux doigts d’arrêter notre course pour taper un brunch aux côtés des bénévoles.

Ce qu’on a moins aimé

  • Les débuts :

Que c’est long ! Personne n’y peut rien, c’est normal et, sachant qu’on participe au plus grand semi de France, l’organisation est à saluer. Mais avoir le temps de voir tous ces gens s’attrouper, vêtus de leurs petits leggings et leurs petits dossards, dans le sas, nous a foutu un cafard phénoménal et donné un peu faim. Pourquoi on s’inflige ça, déjà ? Sur le chemin, on a pensé au fait qu’à notre âge (28 ans et 33 ans), on pourrait être en train de faire la grasse mat’, s’apprêter à se coucher, louer une voiture pour aller voir la mer ou passer du temps avec son enfant. On est bien sûr passé·e·s à autre chose une fois la ligne de départ franchie, mais dans l’attente et le froid, le temps que les sas avancent et que tout commence, on n’était pas loin de changer de vie et démissionner/partir au Brésil/prendre une année sabbatique/ouvrir un commerce. Le problème ne réside peut-être pas dans le semi, nous direz-vous.

  • La diversité des groupes de musique :

La présence de nombreux groupes de musique tout au long du parcours est galvanisante et dynamise la course. On regrette néanmoins le manque de diversité avec une surreprésentation des rock bands.

  • Les gens qui poussent :

On a été bousculé·e·s à plusieurs reprises par des coureur·euse·s alors qu’il y avait largement la place pour passer. Mention spéciale à celle qui a mis ses mains sur notre dos pour se frayer un chemin, qui existait pourtant.

  • Les bouchons après la course :

Rejoindre ses proches ou rentrer chez vous après avoir bouclé 21,097 kilomètres peut s’avérer être un parcours du combattant. Le public et les finishers réunis au même endroit, ça donne une foule dense et des bouchons à certains endroits. Il faut être solide sur ses jambes encore quelques instants.