Découvrez l’univers décalé de María Moldes, entre humour et engagement

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Par Konbini

Publié le

Armée de son téléphone portable, María Moldes photographie le quotidien avec dérision et conviction.

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María Moldes a découvert sa passion pour l’image alors qu’elle était étudiante en psychologie, mais c’est seulement il y a quatre ans qu’elle a décidé de s’y consacrer à plein-temps. Sur son site, elle explique que la photo lui permet avant tout de s’enfuir de la réalité.

“Mon manque d’espoir dans le monde s’améliore à court terme et me pousse à utiliser mon imagination comme un moyen d’y échapper. Mon point de départ est toujours une véritable scène quotidienne que j’emmène dans mon univers en créant un monde parallèle fictif centré sur le surréalisme, l’ironie et la mélancolie.”

Elle expérimente le medium photographique en affirmant ne pas se soucier de l’équipement qu’elle utilise. Ce qui compte, c’est le résultat. Elle n’hésite donc pas à shooter avec tout ce qu’elle a sous la main, notamment son smartphone qu’elle utilise la plupart du temps. Elle explique à Phototrend :

“J’aime utiliser des équipements qui me permettent de photographier sans attirer l’attention. C’est très important que les photos soient prises dans leur réalité.”

Elle documente donc le quotidien, d’un regard acide, s’intéressant à des thématiques comme le temps qui passe, l’humain, la cause animale ou encore l’écologie. Si elle a consacré une partie de son travail à photographier les personnes âgées, c’est sa série Bloop, qui lui a permis de se faire remarquer.

La photographe s’est rendue dans la ville de Lo Pagán en Espagne, lieu connu pour les vertus thérapeutiques de ses bains de boue. Si l’endroit attire de nombreux touristes, il est aussi extrêmement pollué. María Moldes a donc voulu mettre en scène cette contradiction en photographiant les baigneurs enduits de boue. Une série drôle qui nous rappelle le travail de Martin Parr, exposé au festival Circulation(s) à Paris à partir du 17 mars prochain.