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Éclairs et air d’apocalypse : le foudroyant cliché du photographe Frantisek Zvardon

Éclairs et air d’apocalypse : le foudroyant cliché du photographe Frantisek Zvardon

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Par Aude Jouanne

Publié le

Depuis le début du mois de juin et sa série d’intempéries violentes, les photos d’orages ont envahi les réseaux sociaux. Parmi elles, celle du photographe Frantisek Zvardon remporte haut la main le titre de l’image d’éclairs la plus théâtrale.

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La vague d’orages qui s’est abattue sur la France ces dernières semaines aura au moins fait un heureux. Le 6 juin, le photographe d’origine tchèque Frantisek Zvardon, basé à Strasbourg, est en train de travailler dans son atelier quand le ciel s’assombrit, commence à gronder et se crève d’éclairs sous ses yeux. Bloqué devant son ordinateur, il a quand même le réflexe d’installer à la fenêtre son Nikon 850d sur un trépied pour tenter de capturer la scène.

Il réalise d’abord une première série de photos exposées 25 secondes à 400 ISO, à f/10 avant d’opter pour une exposition de 10 à 25 secondes à f/11. Le photographe prend ce soir-là près de 600 photographies, dont une cinquantaine est retenue pour composer l’impressionnante image finale.

Ce n’est pas un éclair mais un véritable rideau de stries lumineuses qui apparaît sur le cliché. Violet, bleu, orange, vert, les zébrures, colorées comme des néons, et ce sans aucune retouche, se détachent sur le ciel sombre. Le décor industriel de l’usine qui se dessine au premier plan ajoute une dimension dramatique qui évoque une ambiance de fin du monde.

Si les conditions réunies pour parvenir à cette image relèvent de la pure chance, Frantisek Zvardon est néanmoins loin d’être un novice dans ce domaine. Grand voyageur et reporter, le photographe s’est intéressé de près au phénomène des aurores boréales et a publié un livre rassemblant ses images féeriques capturées en Islande.

Il n’aura pas eu besoin cette fois de parcourir des milliers de kilomètres pour saisir la beauté des phénomènes météorologiques en un cliché. Cliché qui s’est lui-même propagé à la vitesse de l’éclair sur les réseaux sociaux, jusqu’à récolter près de 8 000 likes sur le compte Facebook de son auteur.