Famille, honneur et mécanique : à l’intérieur d’un crew de lowriders latinos new-yorkais

Famille, honneur et mécanique : à l’intérieur d’un crew de lowriders latinos new-yorkais

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Par Matthew Kirby

Publié le

À la découverte d’une contre-culture qui fait mordre la poussière aux voitures.

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Au milieu des années 1940, de jeunes Latinos ont commencé à mettre des sacs de sable dans leurs voitures pour qu’elles accrochent plus le bitume. À l’époque, leur devise était “slow and low” : “lent et bas”. Cinquante ans plus tard, avec l’invention de l’hydraulique, cette sous-culture américano-mexicaine est devenue incontournable. On la retrouve dans les clips des années 1990, de Dr. Dre à Snoop Dog.

Fort de son amour d’ado pour la musique rap, le photographe londonien Owen Harvey s’est rendu aux États-Unis pour suivre l’évolution actuelle du mouvement lowrider. Owen Harvey a passé trois mois avec les Lowriding Lunatics, un club de New York qui est connu pour son amour de la mécanique et qui aime parader autour de Times Square : “C’était très enthousiasmant”, explique-t-il, “j’avais l’impression de m’être retrouvé au beau milieu d’un film, tellement ça n’avait rien à voir avec ma vie en Angleterre”.

Depuis 2016, Owen Harvey est retourné plusieurs fois leur rendre visite et a également photographié des membres d’autres clubs comme les Firmes et les Evil Chicanos, dans le cadre de son projet qui s’intitule Ground Clearance. Il a donc parcouru Harlem, le Bronx, Manhattan, Mount Vernon et “d’autres endroits dont [il avait] entendu parler dans les chansons de rap [qu’il écoutait] plus jeune”.

Owen Harvey, qui est connu pour ses portraits de mods et de skinheads en Grande-Bretagne, a remarqué de nombreuses similitudes avec les sous-cultures qu’il documentait déjà :

“Le lowriding m’intéresse pour de nombreuses raisons : à la fois les conditions socio-économiques, la politique, le style et la musique. Tout se mélange, mais il y a encore plus. Cette sous-culture est très centrée sur la famille, la communauté et le patrimoine. L’honneur des hommes et des femmes de cette scène les distinguent absolument du commun des mortels.”