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En immersion au cœur du Festival Bellastock, véritable Woodstock aux portes de Paris

En immersion au cœur du Festival Bellastock, véritable Woodstock aux portes de Paris

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© Thibaut Piel

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Par Lisa Miquet

Publié le

Le photographe Bruzklyn Labz nous livre des images de Bellastock, un festival d’architecture expérimentale éphémère et solidaire.

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Afin de penser la ville dans une logique de développement durable, l’association d’architecture expérimentale Bellastock organise et anime chaque année un festival qui propose aux participants la construction d’une village éphémère. Réunissant jusqu’à 1 000 personnes en Île-de-France, l’événement se structure à chaque édition autour d’une thématique liée à l’espace urbain et son impact environnemental.

Cette année, c’est sous l’échangeur de l’A86 que se sont réunis les festivaliers, pour bâtir un ville autour de la thématique “construction en terre crue”, en réponse à l’importante quantité de terre produite par les travaux du Grand Paris. Le photographe Thibaut Piel — plus connu sous le pseudo Bruzklyn Labz — était sur place, armé de son appareil argentique pour immortaliser l’événement. À travers ses clichés en noir et blanc, il nous embarque dans une aventure bohème digne des années 1970 :

“L’ambiance était dingue cette année ! Le festival porte bien son nom, c’est une ambiance Woodstock version architecte : des constructions plus dingues les unes que les autres, de la boue, la fête, des gens nus, des conférences, des bains à 45 °C face à la Seine et autres ateliers de poterie. Le tout sur quatre jours, avec uniquement des matériaux de récup ! C’est un festival peu connu, mais qui mérite de l’être plus, il y a un vrai esprit qui y règne.”

Création et vivre-ensemble

Si d’ordinaire les festivals fédèrent autour d’une programmation musicale, Bellastock a la particularité de réunir un public autour d’une problématique architecturale. Un parti pris atypique, qui favorise la création collective : le premier jour les participants arrivent sur un terrain vague mais ne repartent qu’après avoir bâti une ville. Une fourmilière humaine aussi impressionnante à observer pour sa capacité à créer qu’à vivre ensemble. Sur place, le photographe a ressenti un véritable dépaysement :

“Imagine la scène : tu te retrouves nu dans un bain chauffé, avec des personnes que tu ne connais pas, sous un échangeur d’autoroute en Seine-Saint-Denis bordé d’un village de terre, avec en face de toi la Seine et un centre commercial. Et là tu te dis ‘putain, ce qui se passe est incroyable, c’est la pure liberté, la vie comme on l’aime’. Tu t’appropries vraiment le lieu et ça devient chez toi. J’étais déjà nostalgique le dernier jour !”

Baroudeur dans l’âme, le photographe a déjà sillonné le globe, appareil en poche pour découvrir différentes cultures. Après avoir photographié les gitans de Saintes-Marie-de-la-Mer, c’est aux portes de Paris qu’il est parti à la rencontre d’un mode de vie alternatif : “ce qui me motive, c’est de montrer aux gens les différentes cultures et modes de vie possibles qui existent dans ce monde. Bellastock, c’était ça.”

Habitué à récupérer différents liquides pour développer ses clichés – comme l’eau de la Seine ou encore du vin rouge –, Bruzklyn Labz a immortalisé l’événement à l’argentique, afin de s’inscrire, à sa manière, dans la démarche du festival. Il nous livre alors des images hors du temps qui respirent la liberté.

L’artiste prépare actuellement un projet musical et photographique auprès de tribus en Amazonie. Pour retrouver le travail de Bruzklyn Labz, rendez-vous sur son site personnel, son compte Instagram ou encore sa page Facebook.