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Les flamboyantes images des flammes ayant réchauffé les vignes prêtes à geler

Les flamboyantes images des flammes ayant réchauffé les vignes prêtes à geler

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Par Lise Lanot

Publié le

Les fruits bourgeonnant des vignes des régions viticoles ont subi des épisodes de grand froid. Afin de prévenir leur gel, et in fine leur perte, les viticulteurs ont été obligés de réchauffer les cultures grâce à de grandes flammes disséminées à travers champs.

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Dans la nuit du 18 au 19 avril 2017, un épisode de gel printanier a touché les régions viticoles de “la Champagne, la Bourgogne, [du] Val-de-Loire, ainsi que [du] Languedoc-Roussillon” indique La Dépêche. À certains endroits, les températures sont descendues jusqu’à -6 °C.

Le début du printemps ayant été assez doux, le président de la Commission viticole du syndicat FNSEA, Jérôme Despey, a précisé à l’AFP que des bourgeons étaient déjà apparus sur les vignes. Le gel devient d’autant plus problématique lorsqu’il touche les bourgeons fructifères, car c’est toute la récolte qui est alors mise en péril. En pleine nuit, et dans le but de sauver les vignes, les cultivateurs ont repris une technique ancestrale afin de réchauffer leurs plantations.

Des petits radiateurs perso destinés aux vignes

Pour cela, ils ont allumé des sortes de grandes bougies au milieu des vignes, afin que les températures négatives n’entraînent pas le gel des plants. Un viticulteur bourguignon précisait au micro de France 3 que ce genre d’épisodes de grand froid ne portait pas atteinte aux fleurs mais bien aux fruits, entraînant des pertes dans les récoltes et donc, bien entendu, dans leur chiffre d’affaires :

“Si on ne fait pas ça [lutter contre le gel, ndlr], la vigne ne meurt pas mais elle perd ce bourgeon fructifère, donc elle va perdre les fruits. Elle va sortir d’autres bourgeons sans soucis et puis on va avoir une belle vigne quand même, même si ça gèle ; mais par contre, on n’aura pas de fruits. C’est ce qui s’est passé l’année dernière : on avait de très belles vignes pendant les vendanges, mais il n’y avait pas de raisin.”

Ces braseros disposés au milieu des vignes qui s’étendent à perte de vue ont donné un spectacle tout à fait fascinant, et de très belles images. La beauté des flammes s’y mêle à la tristesse des conséquences possibles et à l’espoir que ces tentatives fonctionnent. Le photographe auxerrois Titouan Rimbault a partagé sur son compte Facebook des photos de cette nuit hors du commun, au cœur de laquelle les viticulteurs ont dû lutter contre les forces de la nature.