Futuristes et pastel, les écoles de Corée au cœur d’une série qui nous rappelle l’enfance

Futuristes et pastel, les écoles de Corée au cœur d’une série qui nous rappelle l’enfance

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Par Joséphine Faisant

Publié le

Andres Gallardo Albajar est un photographe espagnol autodidacte. Fasciné par l’architecture et le design minimalistes, il part régulièrement en voyage pour photographier les décors urbains aux quatre coins du monde.

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Début 2018, le photographe espagnol Andres Gallardo Albajara a été invité à passer trois semaines en Corée du Sud par un magazine local, Pinzle. Un séjour effectué dans le cadre d’une exposition qui met à l’honneur son travail, dédié aux différents types d’architecture moderne.

Durant ces trois semaines en Corée, Andres Gallardo suivait une liste de lieux à découvrir minutieusement préparée en amont. Contre toute attente, une idée de série photo s’est imposée d’elle-même, en dehors du parcours initial.

En effet, ce projet autour des écoles coréennes faisait partie des imprévus du séjour. La série débute avec Séoul puis Pusan, ville portuaire de la Corée du Sud : La série photographique sur les bâtiments scolaires de Corée est apparue comme par accident”, explique le photographe espagnol.

Une cour de récré comme déclencheur

Andres Gallardo nous raconte l’origine de son projet. Un jour, il s’est perdu dans les rues de Séoul et s’est retrouvé dans une cour de récréation d’école primaire. Les symétries parfaites du lieu aux tons pastel ont conquis le photographe, qui s’est vite décidé à explorer d’autres écoles du coin pour y consacrer un nouveau projet.

Chose qui est possible et facile en Corée du Sud parce que les cours des écoles sont ouvertes au public durant les week-ends et les vacances scolaires afin de laisser les enfants se retrouver pour jouer ensemble.

Il a pu ainsi naviguer librement dans ces espaces afin de les capturer dans leurs rares moments de calme. Ces lieux d’habitude si remplis et bruyants se sont offerts au photographe dans un silence absolu, prenant ainsi une dimension désertique, presque fantomatique.

Andres Gallardo raconte aussi qu’il a été séduit par une combinaison de petits détails à l’allure incongrue du décor, comme ces arbres biscornus, ces grosses horloges à l’ancienne contrastant avec l’aspect moderne du bâtiment ou encore ces drapeaux à l’alphabet inconnu pour lui.

Il parvient à présenter ces architectures scolaires avec un style unique. Ses photos ont quelque chose de délicat et rafraîchissant, rappelant à la fois les films de Wes Anderson tout en restant fidèles au réel. En effet, l’angle qu’il choisit met en valeur l’autorité formelle du lieu et la palette de couleurs offre une touche d’étrangeté acidulée.

Un mélange entre rêverie d’enfance et monde adulte que le photographe décline sur chaque cliché avec ingéniosité. Korean Schooling est une série que le photographe souhaite approfondir lors d’un second voyage en Corée du Sud, et même, nous confie-t-il, pousser jusqu’en Corée du Nord.

Après avoir documenté de nombreuses villes européennes comme Berlin, Alicante, Prague, Helsinki, Milan et Paris, le photographe espagnol admet que ce sont donc les décors urbains asiatiques qui attirent désormais son œil. Très prochainement, Andres Gallardo publiera sa dernière série photo réalisée à Pékin.

Vous pouvez découvrir le travail d’Andres Gallardo Albajar sur son site et sur son compte Instagram.