Poétiques et cinématographiques, ces images font penser à des décors de cinéma : lueurs roses, ports abandonnés et nuages teintés de lumière nocturne.
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Elsa Bleda est une jeune photographe habitant à Johannesburg, en Afrique du Sud. Elle se passionne pour les couleurs, l’atmosphère et l’architecture qu’on peut voir dans les pays asiatiques. Tokyo, Hong Kong, néons futuristes et ambiance Blade Runner : c’est ce qu’évoque sa série Chinatown, qu’elle a réalisée dans sa ville mais aussi à Durban. Les deux continents se confondent : même en sachant pertinemment que les rues sont situées en Afrique du Sud, tout est là pour nous faire voyager dans des mégalopoles d’Asie.
Une série aux références cinématographiques pointues
Montrer ces villes africaines sous cet angle n’est pas une approche courante. On a rarement confondu l’Afrique avec l’Asie, surtout de nuit. Au magazine Hunger Magazine, Elsa explique qu’elle a toujours été nourrie par une grande passion pour le cinéma d’Asie de l’Est et pour des réalisateurs comme Wong Kar-wai, Park Chan-wook et Kim Ki-duk. Ces influences traversent son travail. Elle puise également son inspiration dans des films tels que Blade Runner, dans le cinéma gothique de Dario Argento, ou encore dans la vision élusive de David Lynch ainsi que dans l’imagerie surréaliste de l’artiste Eiko Ishioka, qu’elle considère comme son héroïne ultime.
Elle ajoute : “Je cherche des endroits sombres et statiques, avec des lumières qui stimulent mon imagination. Un endroit qui puisse m’émouvoir d’une manière ou d’une autre.” Poétiques et cinématographiques, ses images similaires à des décors de cinéma dépeignent de grands bâtiments imposants imprégnés de lueurs roses, des ports abandonnés et des nuages teintés de lumière nocturne.
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