L’image colorisée d’une adolescente tuée à Auschwitz émeut des milliers d’internautes

L’image colorisée d’une adolescente tuée à Auschwitz émeut des milliers d’internautes

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Par Lisa Miquet

Publié le

Devoir de mémoire : le récent partage de la photographie colorisée d’une adolescente déportée a bouleversé la Toile.

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En mars 1943, Czesława Kwoka, adolescente polonaise âgée de 14 ans, était à Auschwitz. Après avoir été rouée de coups par un garde du camp de concentration, elle succombait à une injection de phénol directement dans le cœur. Soixante-quinze ans après sa mort, cette histoire atroce et poignante est partagée par le compte Twitter du Mémorial d’Auschwitz.

Le tweet était accompagné d’une photo de Czesława Kwoka. Une image qui a l’origine était en noir et blanc, mais qui a récemment été colorisée par l’artiste brésilienne Marina Amaral. Un travail qu’a pu faire l’artiste récemment, car la photo est tombée dans le domaine public. Pour elle, coloriser ces images permet de les rendre plus réalistes et donc plus concrètes. Elle explique sur Twitter :

“Je crois fermement au pouvoir que peut avoir le fait de voir des visages comme celui de Czesława en couleurs. Comme je l’ai souvent dit, il est bien plus facile de s’identifier à ces personnes une fois que l’on comprend et qu’on les voit comme de vrais êtres humains.

Cela peut paraître absurde. Mais s’il est nécessaire d’en passer par là pour apprendre quelque chose et se sentir plus intimement concerné, alors, qu’il en soit ainsi. […]

Avec le pouvoir qu’ont les couleurs de nous faire comprendre que ces gens qui vivaient des centaines d’années avant nous avaient aussi des familles, des amis et des rêves et ont vécu des moments difficiles – tout comme nous. Regardez les yeux de Czesława.”

L’image est effectivement difficile à soutenir. La détresse de la jeune fille se lit dans son regard, à tel point que l’image a touché de nombreux internautes : le tweet du mémorial d’Auschwitz a été partagé plus de 9 000 fois en quelques jours. Un cliché qui nous rappelle notre devoir de mémoire, qui nous oblige à faire preuve de d’empathie et nous questionne par la même occasion sur la situation mondiale actuelle.