Les couleurs du lac Eyre immortalisées à travers un jeu de miroirs délicat

Les couleurs du lac Eyre immortalisées à travers un jeu de miroirs délicat

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Par Lisa Miquet

Publié le

Murray Fredericks a capturé le lac Eyre grâce à un subtil jeu de miroirs. Entre abstraction et dégradés flamboyants, une série pleine de poésie. 

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Le photographe australien Murray Fredericks photographie depuis plusieurs années les eaux salines du lac Eyre, plus grand lac salé d’Océanie avec ses 9 300 kilomètres carrés. Il est aussi le point le plus bas d’Australie, situé à environ 13 mètres en dessous du niveau de la mer. Ce cadre atypique représente donc un vaste terrain de jeu pour les amateurs d’images, en raison de la force des couleurs qui s’y déploient ou encore de l’immensité du paysage.

Ayant passé les dernières années à immortaliser ce panorama de rêve à travers sa série Salt, Murray Fredericks a décidé de se lancer dans un projet intitulé Vanity, comme l’explique le site Web Peta Pixel. Pour cela, le photographe a déposé deux miroirs géants en regard l’un de l’autre au milieu du paysage, et a capturé le décor ainsi que son reflet à différentes heures de la journée. De la tombée de la nuit au petit matin, les couleurs défilent et la scène semble changer en permanence. Le jeu de reflets nous permet de voir ce qui se passe derrière la scène, ce qui enrichit l’image sur les plans visuel et conceptuel. Abstraites, ces images nous transportent dans une tout autre réalité, comme le souligne le texte de présentation de la série :

“Plutôt que d’employer le miroir comme symbole de l’autoréflexion, Fredericks redirige notre regard loin de nous-mêmes et dans l’immensité de l’environnement. […] Ses traductions du paysage se situent sur d’autres horizons. Les miroirs flottent doucement comme des fenêtres ou des portails, offrant une double expérience : regarder à la fois dehors, et grâce au reflet de la surface du lac, un espace infini au-dessus.”

Un jeu de reflets étonnant, que l’on pourrait presque prendre pour de la 3D, mais qui est pourtant bien réel.

Retrouver le travail de Murray Fredericks sur son site personnel ou son compte Instagram