Le quotidien des personnes âgées de Tokyo mis en lumière par Lee Chapman

Le quotidien des personnes âgées de Tokyo mis en lumière par Lee Chapman

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Par Lisa Miquet

Publié le

Un Japon moderne plein de contradictions

Ses photographies, réalisées dans diverses parties de la capitale, tranchent avec les stéréotypes et les représentations habituelles du Japon. Loin des photos de buildings et des images kawaii, les clichés surprenants de Lee Chapman, scènes de vie ou photographies de rue prises sur le vif, nous montrent un Japon moderne plein de contrastes et de contradictions. Son but est de capturer des moments sincères, qui témoignent de la réalité. Plutôt que de se focaliser sur des détails ou sur l’architecture de la ville, le photographe a choisi de mettre l’humain au centre de son travail. Dans une interview donnée au site du quotidien The Japan Times, le photographe explique :

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“Je veux parler des gens de Tokyo, pas de la ville en elle-même. Et par ‘les gens’, je veux dire ceux qui sont la plupart du temps oubliés, comme les personnes âgées. Il y a beaucoup de blogs qui parlent des fashion victims d’Harajuku et de Shibuya. Ça a déjà été énormément traité, la presse étrangère fourmille aussi de ces images. J’ai moi-même commencé par ces endroits, mais je me suis progressivement dirigé vers quelque chose d’autre. J’aime couvrir le côté est de Tokyo, comme Asakusa, Ueno et surtout Sanya (une zone de faible revenu au nord d’Asakusa). C’est une partie de Tokyo que beaucoup de gens ne voient pas. […]  Les personnes âgées et les sans-abri ont plus de caractère, plus d’histoires à raconter.”

“Je ne prends pas des photos de la ville mais les personnes dans la ville”.

Il explique d’ailleurs que le photojournalisme et la photographie de rue lui semblent plus accessibles à Tokyo :

“Ici, c’est une sorte de cours de récréation. À Tokyo, prendre des photos est généralement admis, et beaucoup de gens se promènent avec des caméras. Cela n’a rien à voir avec le Royaume-Uni, où les autorités répriment lorsque l’on prend des photographies dans la sphère publique. En plus, il y a une grande variété de gens ici, donc je ne prends pas de photos de la ville, je prends des photos des personnes dans la ville.”