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Festival Photoreporter 2017 : Green Bank, la ville refuge des personnes électrosensibles

Festival Photoreporter 2017 : Green Bank, la ville refuge des personnes électrosensibles

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Par Lisa Miquet

Publié le

Massimo Berruti s’est rendu à Green Bank, zone de silence radio devenue le refuge des personnes souffrant d’électro-hypersensibilité. Des images exposées au Festival Photoreporter de Saint-Brieuc.

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Pour sa série Mon endroit tranquille, le photographe Massimo Berruti s’est intéressé de près à la petite ville de Green Bank en Virginie aux États-Unis. Essayant de percer les secrets de l’univers, la ville est dotée d’un observatoire depuis les années 1950 et de nombreux télescopes – dont le plus grand radiotélescope orientable au monde – dédiés à la recherche d’exoplanètes ou de formes d’intelligence extraterrestre.

Pour ne pas interférer avec les signaux que tentent de détecter ces récepteurs géants, Green Bank est une zone de silence radio : tout rayonnement électromagnétique est interdit sur une superficie de plus de 33 000 km2. De ce fait, la petite ville de Green Bank est devenue le refuge des personnes qui souffrent d’électrosensibilité, c’est-à-dire incapables de vivre entourées de ces fréquences.

Si de nos jours, les liens de cause à effet entre les champs électromagnétiques et le développement de cancers n’ont pas encore été prouvés scientifiquement, les interrogations au regard de leur impact sur la santé de tous sont bien réelles. L’Organisation mondiale de la santé a d’ailleurs récemment considéré les champs électromagnétiques comme “possiblement cancérigènes pour l’humain” et de nombreuses personnes déclarent souffrir de divers troubles lorsqu’ils sont à proximité de ces ondes : une pathologie particulièrement compliquée à vivre dans une société où les téléphones portables et connexions wi-fi envahissent nos vies.

Massimo Berruti est donc allé à la rencontre des habitants de Green Bank, pour comprendre leur quotidien et leurs difficultés à trouver leur place dans une société hyperconnectée. Il a photographié les membres de cette petite communauté – dont certains sont établis là depuis une dizaine d’années – et raconte en images les histoires de chacun. Un premier travail en couleurs, pour un photographe qui a l’habitude de signer ses reportages en noir et blanc. Des clichés forts, qui abordent un sujet dont on parle encore trop peu.

Vous pouvez retrouver le travail de Massimo Berruti sur son site personnel. Exposition “Mon endroit tranquille” au Carré Rosengart dans la baie de Saint-Brieuc, jusqu’au 5 novembre 2017, à l’occasion du Festival Photoreporter.