Les piscines de Paris dans l’objectif de Ludwig Favre

Les piscines de Paris dans l’objectif de Ludwig Favre

Image :

© Ludwig Favre

photo de profil

Par Apolline Bazin

Publié le

Photographe d’architecture reconnu, Ludwig Favre a commencé il y a deux ans à collectionner les clichés des plus belles piscines parisiennes… Et les bassins de la capitale ont de quoi donner envie d’aller faire quelques brasses plus souvent !

À voir aussi sur Konbini

Paris compte 38 piscines municipales et environ 150 privées. Celle de Château-Landon (10e) est la plus ancienne, elle a été inaugurée en 1884. C’est en se rendant une fois à la piscine Pontoise (5e) que Ludwig Favre a eu l’idée de se lancer dans ce projet photo :

“C’est un lieu assez spécifique d’un point de vue architectural. Elles ne se ressemblent pas toutes, mais, en général, il y a ce rectangle rempli d’eau, ensuite, autour, des éléments complètement différents. Ce sont des ambiances totalement différentes d’une piscine à l’autre.”

Construite en 1933, la piscine Pontoise est classée aux Monuments historiques, et on peut facilement avoir le sentiment de faire un voyage dans le temps en allant y barboter. D’ailleurs, il paraît que c’est dans cette piscine que le commandant Cousteau a fait ses premiers essais de scaphandre…

Elle a aussi servi de décor à quelques films, dont Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain. Les piscines Molitor et Joséphine Baker, qui figurent dans la série, ont aussi leur lot d’anecdotes à raconter, et les clichés de Ludwig Favre invitent à s’intéresser de plus près à ces endroits que l’on pense pourtant connaître.

Un travail de patience et d’exploration

La piscine n’est pas tout à fait un endroit comme un autre :

“Ce sont des endroits de type loisir, ça parle à tout le monde. On a tous été enfant, on a tous été à la piscine. Les lieux de culture, c’est parfois plus compliqué, car il faut avoir les autorisations, mais ce sont des endroits que les personnes méconnaissaient donc c’est intéressant. J’essaie de trouver des sujets qui vont me parler et qui vont aussi interpeller les gens.”

Tous les nageurs savent, même les nageurs du dimanche, à quel point il est rare, voire impossible, de pouvoir contempler la surface calme de l’eau d’une piscine. Pour réussir à saisir ces images, le photographe doit se lever très tôt, avant que les premiers usagers commencent leurs longueurs.

Molitor est la piscine qui a été le plus compliquée à photographier : “Parce qu’elle est en plein air, et qu’on n’a pas réussi à la faire le matin mais en début d’après-midi. Là où le soleil est le plus dur à apprivoiser. Et puis il y avait des gens…”, confie Ludwig.

Le projet se poursuit parallèlement aux autres séries du photographe qui devrait bientôt nous faire découvrir de nouveaux bassins en France mais aussi à l’étranger. Ludwig Favre a repéré des constructions intéressantes dans le nord de la France et en Allemagne :

“Il faut être photographe et explorateur, un peu des deux, si on veut faire de belles photos qui ne ressemblent pas à toutes celles qu’on peut trouver sur Instagram. C’est vrai que ça devient compliqué d’être photographe, c’est compliqué de sortir du lot.”

Pour suivre les explorations de Ludwig Favre et découvrir de nouveaux lieux, piscines mais pas que, c’est par ici.