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Vidéo : une virée nocturne sur les toits de Tokyo avec le photographe @yfigments

Vidéo : une virée nocturne sur les toits de Tokyo avec le photographe @yfigments

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Par Naomi Clément

Publié le

Réalisé par Jérémy Rubier et dévoilé en exclusivité France pour Cheese, Night Rider offre un autre regard sur le pays du Soleil-Levant.

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Depuis six ans, Jérémy Rubier parcourt le monde en quête d’histoires insolites à raconter, d’images uniques à capturer. Un temps basé à New York, ce réalisateur de 27 ans originaire de Paris s’est rapidement amouraché de l’Asie, fasciné par les cultures et les paysages offerts par des villes comme Shanghai, Hong Kong ou Tokyo.

C’est justement au cœur de la capitale nippone que ce dernier nous entraîne aujourd’hui. Produit par Chase Fedor, fondateur de Powered by Tokyo (une plateforme qui met en lumière des artistes étrangers résidents à Tokyo, dans le but de montrer la ville sous un nouvel angle), Jérémy Rubier vient de dévoiler Night Rider : une sublime vidéo qui suit les explorations nocturnes de @yfigments, un directeur artistique et photographe qui passe ses nuits à immortaliser la beauté de la ville tokyoïte depuis ses hauteurs.

“Pour lui, les toits sont la seule vraie manière de comprendre et de connaître une ville, décrypte pour nous Jérémy Rubier. […] Pour Night Rider, on a tourné de 18 heures à 6 heures du matin. Le temps de parcourir 8 kilomètres sous une pluie torrentielle et de se faire courser par des yakuzas, qui nous en voulaient de filmer depuis leur building.”

“La nuit, on rit fort dans les rues”

De son côté, @yfigments, qui souhaite rester anonyme, nous confie :

“Tokyo a une architecture assez particulière : aucun bâtiment ne se ressemble. Il n’y a pas de style prédominant comme dans beaucoup d’autres villes. C’est une sorte de chaos visuel qui, mélangé à la population et à sa culture, crée un mix vraiment unique et très intéressant à filmer et photographier. J’ai toujours aimé pousser plus loin, plus haut, pour trouver de nouvelles perspectives. Les toits me donnent un certain recul par rapport a tout ce qui se passe dans les rues. C’est plus facile de capturer la ville et ses habitants sans qu’ils ne se sentent observés, dans une société qui juge déjà assez durement.

Aussi, cette ville possède une culture assez traditionnelle et réservée, tout le monde y est poli et courtois (peut-être un peu trop ?). J’ai parfois l’impression que c’est une grande fourmilière qui ne s’active que la nuit. De jour, tout le monde semble pressé, recentré sur soi-même, dans sa routine journalière. Mais de nuit, tout change.

Les milliers de lumières et de néons s’allument et reflètent leurs couleurs sur les voitures parfaitement propres. Il y a plus de mouvements de groupes, les gens sont moins perdus dans leur smartphone, on rit fort dans les rues, il y a plus de joie, moins de retenue. Et pour moi, cette ambiance change réellement l’aspect visuel de Tokyo, c’est tellement plus beau.”