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Des peintures classiques réactualisées alertent sur l’urgence climatique

Des peintures classiques réactualisées alertent sur l’urgence climatique

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© Diego Velázquez/WWF

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Par Lise Lanot

Publié le

Le musée du Prado et WWF s'allient pour pousser les gouvernements à prendre action et à lutter contre le réchauffement climatique.

Du 2 au 13 décembre 2019, Madrid accueille la COP 25, la 25e conférence organisée par l’ONU réunissant les pays signataires de la convention adoptée en 1992 et visant à mettre en place des mesures limitant le changement climatique. Les participants à cette conférence (196 pays, l’Union européenne et des organisations environnementales) se rassemblent ce mois-ci sous le slogan “Time for Action”, (“Il est temps d’agir” en français).

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Persuadé que des images valent parfois mieux que des longs discours, le musée madrilène du Prado a décidé de profiter du fait que la capitale espagnole soit au centre des regards pour exhiber une campagne particulièrement saisissante. En association avec l’organisation non-gouvernementale œuvrant à la protection de l’environnement WWF, le célèbre centre d’art a imaginé “+1,5ºC Lo Cambia Todo” (“+1,5ºC change tout”), un projet revisitant des chefs-d’œuvre de l’art pictural à la lumière du changement climatique.

“El Paso de la Laguna Estigia” (“La Traversée du monde souterrain”) de Joachim Patinir. (© Musée du Prado/WWF)

À travers ce projet, le musée et WWF appellent les gouvernements à faire tout leur possible pour que la hausse du réchauffement climatique n’excède pas le degré et demi, précise Artnet News. Quatre tableaux issus de la collection du Prado ont été sélectionnés pour cette campagne.

La Traversée du monde souterrain de Joachim Patinir présente un Charon bien embêté sur son rocher, puisque le Styx, fleuve des Enfers, est vide, asséché par la hausse des températures. Les personnages du Parasol de Francisco de Goya ont également perdu de leur superbe. Alors qu’il profitait d’un bel après-midi, le duo se retrouve dans un camp de réfugié·e·s, après avoir été poussé à fuir son pays à cause de l’exil climatique qui guette actuellement de nombreux territoires.

“Felipe IV a Caballo” (“Philippe IV à cheval”) de Diego Velázquez. (© Musée du Prado/WWF)

Les innocents Enfants à la plage de Joaquín Sorolla rient moins maintenant qu’ils sont entourés de cadavres de différentes espèces de poissons, et le vaillant Philippe IV à cheval de Diego Velázquez tente de garder la tête haute face à la montée des eaux. 

Les quatre images modifiées sont présentées sur des panneaux géants à travers la ville de Madrid afin d’alerter les populations sur les dangers climatiques actuels et de pousser les gouvernements à prendre action. Patinir, Goya, Sorolla et Velázquez seraient fiers.

“El Quitasol” (“Le Parasol”) de Francisco de Goya. (© Musée du Prado/WWF)

“Niños en la playa” (“Enfants à la plage”) de Joaquín Sorolla. (© Musée du Prado/WWF)