Frissonnez devant les visions de Christopher McKenney, le maître de la photo d’horreur

Frissonnez devant les visions de Christopher McKenney, le maître de la photo d’horreur

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© Christopher McKenney

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Par Apolline Bazin

Publié le

Sur Instagram, l'artiste américain partage ses fantômes et scènes de cauchemar. Un travail aussi fascinant qu'inquiétant.

“Mon père avait l’habitude de nous emmener à la chasse aux fantômes dans les cimetières, ma sœur et moi, quand nous étions petits”, raconte l’autodidacte Christopher McKenney, qui se définit comme un horror photographer – ce qui est très à propos. L’imagination du photographe fait apparaître des créatures obscures – comme échappées d’une mythologie inconnue – et des scènes aux ambiances mystérieuses et glauques.

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À travers ses images, il révèle une facette sombre de cette Amérique qui sert si souvent de décor aux films d’horreur. Sans surprise, l’artiste nous cite le cinéaste Alfred Hitchcock, le romancier Stephen King et le photographe Gregory Crewdson parmi ses sources d’inspiration, en plus de nombreux films de genre.

Le sujet perturbant du suicide est l’un des thèmes récurrents de ses compositions sans visages. En légende de l’une de ses photos, il expliquait en 2015 son intérêt pour ce sujet sensible : 

“Ceci est un rappel permanent pour ne jamais revenir à l’état mental dans lequel j’étais au moment où je l’ai créée. Je refuse de me sentir et de penser de cette façon à nouveau. Je refuse d’être malheureux dans ma vie. Surmontez le négatif et laissez le positif vous guider.”

“Parfois, je vais trouver l’inspiration avec des objets trouvés dans des fripes, d’autres fois mon inspiration viendra directement de mes expériences personnelles”, précise l’artiste. Qui ne voit pas un peu de ses pires cauchemars ou angoisses dans ces images ? Le photographe souffre d’une claustrophobie qu’il définit ainsi : “Pas dans le sens de peur des petits espaces, mais plutôt la peur de n’avoir aucune porte de sortie dans la vie.”  Et on ressent un peu la même impression en contemplant ses images.