Rencontre : dans leur intimité, Jan Klos immortalise la beauté des drag-queens

Rencontre : dans leur intimité, Jan Klos immortalise la beauté des drag-queens

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Par Lisa Miquet

Publié le

À la rencontre de ces personnages hauts en couleur.

© Jan Klos

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Jan Klos est un photographe britannique spécialisé dans le portrait et la photographie documentaire. Son travail personnel s’axe principalement sur la représentation de communautés ou de sous-cultures, qu’il tente de mettre en images avec sincérité. Dans une démarche empreinte d’honnêteté, l’artiste passe du temps avec chacun de ses sujets pour mieux les comprendre et créer une véritable connexion avec eux.

Pour lui, bien que la technique ou le matériel puissent avoir leur importance, c’est avant tout le lien et la confiance qui se créent entre un photographe et son modèle qui permettent la réalisation d’un bon portrait. Sélectionnée lors de la dernière édition du Photo Vogue Festival de Milan, sa série Queens at Home nous a tapé dans l’œil. Nous en avons profité pour lui poser quelques petites questions.

Cheese | Pouvez-vous vous présenter ? Quels sont vos thèmes de prédilection ?

Jan Klos | Je m’appelle Jan Klos et je suis un photographe portraitiste basé à Londres. J’aime dire que mon travail est une fusion entre le portrait, le documentaire et la mode. J’explore souvent des thèmes comme l’appartenance, le foyer et les traditions.

© Jan Klos

Qu’est-ce qui vous a donné envie de photographier des drag-queens ?

J’ai toujours trouvé les drag-queens fascinantes. Surtout la manière dont cette transformation pouvait changer une personne, pas seulement en termes d’apparence mais aussi au niveau du caractère. La manière dont les acteurs entrent dans la peau de leur personnage et comment ça les rend plus heureux. Je pense que ça pourrait être une forme de thérapie moderne puisque, soudainement, il est possible de devenir n’importe qui, ou tout simplement ce qu’on a toujours voulu être.

Dans cet esprit, je voulais montrer les deux personnages dans la même pièce, montrer chez eux le reflet de la personne qui se cache derrière cet alter ego. Cette thématique du lieu m’est venue tout naturellement parce que la notion de “chez-soi” est très importante pour moi, notamment dans mes précédents projets.

Comment se sont passées les séances photo ?

Lorsque je travaille seul, je trouve la plupart de mes modèles en ligne ou grâce aux recommandations d’amis ou d’autres drag-queens. La plupart du temps, nous nous rencontrons pour la première fois le jour du shooting. C’est intéressant d’entendre ce qu’elles pensent du fait de se travestir, la manière dont elles s’y habituent, leurs histoires. Je les regarde souvent se maquiller, mais à cette étape, l’appareil photo reste toujours dans le sac, la transformation ne m’intéresse pas.

Ensuite, j’allume les lumières, prépare l’appareil photo pour trouver le décor parfait pour le portrait. J’ai généralement une idée en tête car je demande toujours des photos de leurs intérieurs au préalable. Chaque fois que je le peux, j’essaie d’utiliser un appareil photo argentique. J’aime l’aspect que ça donne aux images et mes sujets réagissent de manière différente. Ça intensifie le jeu des deux côtés de la lentille.

Avez-vous une anecdote à nous raconter ?

Étonnamment non, même si on pourrait penser qu’avec autant de drag-queens impliquées, il y en aurait au moins une à vous raconter. Ça a été finalement très calme !

Quels sont tes prochains projets ?

Alors que Queens at Home continue, j’essaie aussi de travailler et mettre en place des collaborations sur des projets plus courts avec d’autres artistes – des musiciens, stylistes, designers, etc. Donc, pas vraiment, mais n’hésitez pas à me contacter si vous faites partie de ces derniers !

© Jan Klos

© Jan Klos

© Jan Klos

© Jan Klos

© Jan Klos

© Jan Klos

© Jan Klos

Vous pouvez retrouver le travail de Jan Klos sur son compte Instagram ou son site personnel.