Philippe Echaroux projette des visages d’Indiens au cœur de la forêt amazonienne

Philippe Echaroux projette des visages d’Indiens au cœur de la forêt amazonienne

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Par Donnia Ghezlane-Lala

Publié le

Rencontre avec la tribu des Suruis

Philippe Echaroux a répondu à l’appel du chef indien, Almir Narayamoga Surui, qui est à la tête de la tribu des Suruis : un peuple de la forêt amazonienne. Il a vécu avec eux le temps de son projet et a pris conscience de l’attachement de ce peuple à sa terre. Si le chef de la tribu a appelé ce photographe, c’est parce qu’il voulait que ce dernier fasse porter leur voix.
En effet, ils ne sont plus que 1300 au total, et le monde semble les oublier peu à peu. Au quotidien, ils sont victimes de massacres écologiques. C’est pourquoi Philippe Echaroux les met sur le devant de la scène en projetant leurs visages partout sur leur territoire, comme pour témoigner de leur appartenance au lieu et dessiner des frontières.
À travers “un street art 2.0”, comme il le dit si bien, Philippe Echaroux utilise cette expression artistique comme on pourrait user de la peinture et des collages. Sauf que lui préfère la photo et la lumière. Sans abîmer la nature, ce dispositif éphémère investit de manière douce leur environnement, tout en étant extrêmement visuel et engagé.

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