Un photographe a utilisé un gratte-ciel comme appareil photo

Un photographe a utilisé un gratte-ciel comme appareil photo

Image :

© Brendan Barry

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Par Lise Lanot

Publié le

Ciao reflex et Polaroid. Brendan Barry a immortalisé la skyline new-yorkaise directement avec un gratte-ciel. Explications.

Brendan Barry est un vrai magicien de l’image : il transforme tout ce qui passe entre ses mains en appareils photo – qui fonctionnent, cela va sans dire. Après l’appareil “courge musquée”, l’appareil “Lego”, l’appareil “pastèque”, l’appareil “miche de pain”, l’appareil “bûche de bois” et même l’appareil “déchets”, le photographe britannique a été touché par la folie des grandeurs : cette année, c’est avec un gratte-ciel new-yorkais qu’il a pris des photos.

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“The Skyscraper Camera Project” (“Le projet appareil gratte-ciel”, pourrait-on traduire). (© Brendan Barry)

Pour son nouveau projet, Brendan Barry a rassemblé ses trois passions : Construire des appareils, prendre des photos avec lesdits appareils et inviter des gens dans un espace d’apprentissage qui permet une expérience immersive concrète.”

En six jours, avec une vingtaine d’étudiant·e·s en photo, il a transformé en appareil photo géant le 46e étage d’un immeuble situé sur l’île de Manhattan, au 101 Park Avenue. La première étape a été de boucher les 160 fenêtres de l’étage afin de plonger ses 2 400 mètres carrés dans le noir.

(© Brendan Barry)

Dans une vidéo (visible ci-dessous), le photographe résume cette collaboration inédite, “une expérience terrifiante et qui incite à la modestie, tout en étant vraiment excitante” :

“[…] Nous avons placé un objectif dans la fenêtre pour créer une chambre noire. La lumière passe à travers l’objectif et se projette sur un écran ou une planche qu’on tient en l’air. […] Puis on passe à la construction de la photo : on utilise des rouleaux géants de papier photo Ilford Multigrade Pearl de 1,27 mètre de largeur et de 29 mètres de long.

Ensuite on ouvre l’objectif, on obtient une exposition, on roule le papier et on le déplace dans la chambre noire qui, dans ce cas précis, est directement intégrée à l’appareil photo. On l’enroule en répartissant les produits chimiques de façon uniforme sur le papier. Puis c’est le bain d’arrêt, le fixateur, le lavage. On déroule et on obtient un négatif papier géant de ce qu’on a photographié.

On place ce négatif sur un autre morceau de papier, neuf celui-ci, on l’éclaire et ça crée le positif après qu’on l’a développé avec le même processus de bain d’arrêt, fixateur et lavage.”

Les résultats sont des tirages en noir et blanc de 2,40 m sur 1,20 m représentant la ligne d’horizon de la Grosse Pomme. Ces impressionnants clichés donnent à voir toute la profondeur de la métropole new-yorkaise – et ce grâce à une expérience collaborative et inédite.

(© Brendan Barry)

Brendan Barry au 46e étage du 101 Park Avenue. (© Brendan Barry)

Première étape : créer un noir total. (© Brendan Barry)

(© Brendan Barry)

(© Brendan Barry)

(© Brendan Barry)

(© Brendan Barry)

(© Brendan Barry)

(© Brendan Barry)