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Le monde impitoyable du body-building dans l’objectif intimiste de Bex Day

Le monde impitoyable du body-building dans l’objectif intimiste de Bex Day

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© Bex Day

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Par Florian Ques

Publié le

Avec la série Berlin Bodybuilders, la photographe londonienne nous ouvre les portes de l’univers hypercompétitif du culturisme de haut niveau.

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Des muscles tendus, une peau plus orangée que le teint d’un certain président américain (merci la dose massive d’autobronzant), des poses à la Schwarzy… Pas de place au doute, nous sommes bien dans une compétition de body-building. Une compétition mixte, puisque hommes comme femmes sont invité·e·s à y participer, avec le même objectif en tête : être couronné·e pour avoir le physique parfait tant convoité. Faisant fi des a priori que la société occidentale peut avoir sur ce sport controversé, Bex Day s’est rendue sur place pour voir de quoi il retournait.

“J’ai fait des recherches mais ce n’était rien comparé à leur énergie, que j’ai pu expérimenter en personne”, nous explique la photographe britannique. Lassée de son quotidien berlinois − elle a habité dans la capitale allemande pendant un an −, la jeune femme a décidé de sortir de sa zone de confort pour découvrir ce milieu atypique. Là, elle en a profité pour capturer des clichés à foison, observant en coulisses ces culturistes qu’elle capture dans des plans rapprochés et des portraits intimistes qui surprennent.

Dans une démarche immersive et avec bienveillance, l’artiste s’est plongée dans ce milieu qu’elle avait jusque-là seulement touché du doigt. “J’ai toujours eu envie de photographier la culture du body-building car ça me fascine, développe-t-elle. Ça me rappelle les lutteurs de sumo dans le sens où ils doivent suivre des régimes particuliers et ont une apparence qui leur est unique.” Les images qu’elle a donc pu saisir à Berlin sont plurielles et ne se ressemblent pas. En plus de se focaliser sur les corps turgescents et définis de ces athlètes, Bex Day s’est aussi attardée sur les fêlures de leur physique comme leur panoplie d’accessoires.

Si cette série photo aux couleurs feutrées a été commandée par le magazine de l’université de Cambridge − et sera disponible dans le prochain numéro papier du King’s Review −, la photographe a pris plaisir à la réaliser. À tel point qu’elle a même retenu certains fun facts qui n’ont pas manqué de l’étonner : “Je n’avais jamais réalisé qu’ils utilisaient des petits rouleaux, comme ceux qu’on utilise pour peindre des murs, afin d’étaler de l’autobronzant sur eux”, conclut l’artiste. Comme quoi, le dépaysement, ce n’est pas toujours une mauvaise chose.