Cinq choses à savoir sur le sulfureux photographe Robert Mapplethorpe

Cinq choses à savoir sur le sulfureux photographe Robert Mapplethorpe

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Robert Mapplethorpe
93.4289
4/18/02
Ellen Labenski

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Par Lucille Bion

Publié le

Le documentaire Robert Mapplethorpe : Look at the Pictures sort au cinéma aujourd’hui. On vous propose cinq choses que vous ne saviez peut-être pas sur ce photographe sulfureux.

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À l’occasion de la sortie du documentaire de Fenton Bailey et Randy Barbato, Robert Mapplethorpe : Look at the Pictures, on a retenu cinq anecdotes sur ce photographe américain mort du sida en 1989 et dont la vie était plus scandaleuse que ses photographies.

1. Il ne voulait pas devenir photographe

Au départ, le jeune Edward Mapplethorpe, originaire de New York, s’était orienté vers une autre voie : le dessin publicitaire. Adepte du coloriage, le troisième et petit chouchou d’une famille de six enfants — qui se fera appeler Robert Mapplethorpe — a grandi dans la religion catholique et ne faisait rien comme les autres. Seul son père était photographe à ses heures perdues.

Puis il entre au Pratt Institute à Brooklyn, où il se familiarise avec la sculpture, la peinture et le dessin. C’est d’ailleurs au cours de cette formation qu’il s’essaye au collage, en sélectionnant quelques images de journaux et de magazines pornographiques gays.

2. Il a photographié des fleurs


Au départ, Robert Mapplethorpe n’était pas connu pour ses images scandaleuses en noir et blanc et ses nus masculins. Il considérait la photo comme un art mineur et snob. Puis il a commencé à photographier des fleurs, parfois en couleurs. Ses photos fortes et puissantes ont toujours traité de l’érotisme, son thème de prédilection.

3. Il a eu une relation passionnelle avec Patti Smith


Lorsque Robert Mapplethorpe rencontre Patti Smith, rockeuse, photographe et peintre américaine, il tombe amoureux. Les deux amants emménagent ensemble au Chelsea Hotel mais leur idylle ne durera que trois ans. Cependant, ils resteront des amis très proches, jusqu’à la mort de Robert Mapplethorpe en 1989. Patti Smith sera par ailleurs le premier modèle du photographe à l’époque où il utilise un Polaroïd.

4. Il était obsédé par les hommes


Pour séduire le photographe, il fallait être riche ou célèbre. Il s’est jeté dans les bras de nombreux artistes, de ses modèles ou encore du rédacteur en chef de Drummer par exemple, qui témoigne dans le documentaire. Au total, on lui dénombre une centaine de conquêtes.

En 1986, les médecins lui apprennent qu’il est porteur du sida. Au lieu de sombrer dans la maladie et la dépression, le photographe puise ce qui lui reste de son énergie pour créer davantage.

5. Sa carrière a déclenché des polémiques


Lorsque Robert Mapplethorpe meurt à 42 ans, une série de guerres culturelles font rage dans les tribunaux américains. Sa dernière exposition avant de mourir, The Perfect Moment, sera même annulée sous la pression des autorités. Quelques procès lui ont été collés pour sa vision artistique outrancière. Depuis sa mort pourtant, sa Fondation vaut plusieurs centaines de millions de dollars et son talent est reconnu par beaucoup.

Son travail continue toujours d’être exposé et le silence règne dans les galeries, ce qui est souvent un indice assez révélateur. En France, Le Grand Palais l’a par exemple honoré il y a deux ans en exposant environ 200 images rendant compte de sa carrière à partir du début des années 1970 jusqu’à à sa mort en 1989.