En images : Cuba capturée à un tournant entre deux époques

En images : Cuba capturée à un tournant entre deux époques

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Par Thomas Andrei

Publié le

 
“Dès mon arrivée à La Havane, j’ai voulu aller me balader sur le Malecón, la célèbre promenade qui longe l’Atlantique. C’est ici qu’on peut prendre le pouls de la ville. On y rencontre des jeunes venus boire des bières mais aussi des musiciens, comme ce trompettiste qui répète ses gammes.”

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“Le lendemain, j’ai déambulé dans les rues de la ville et j’ai pu admirer les nombreuses voitures américaines des années 1950, véritables bijoux laissées par leurs voisins à leur départ de l’île.”
 

 
“Pendant les années 1990, à la suite de la chute de l’empire soviétique, beaucoup de Cubains ont essayé de vendre ces voitures, qui valent 80 000 dollars [73 000 euros, ndlr] en moyenne, à de riches collectionneurs occidentaux, mais Fidel Castro a interdit leur sortie du pays et a même décrété qu’elles faisaient partie du patrimoine national. Bien lui en a pris ! Elles sont aujourd’hui un élément de charme pour les aventuriers en quête de nostalgie et font aussi parfois office de taxis.”
 

 
“Sur l’île, le Che est respecté pour son engagement dans la révolution socialiste alors qu’il n’était même pas cubain. Ici, sur la Plaza de la Revolucíon de La Havane, son visage est apposé sur les murs du ministère de l’Intérieur, accompagné de l’une de ses phrases les plus mythiques : ‘Hasta la victoria siempre’ (‘Toujours jusqu’à la victoire’).”
 

 
“Pendant très longtemps, le pouvoir cubain a freiné la pratique du catholicisme sur l’île. Cependant, ce n’est plus le cas depuis 1998 et la visite du pape Jean-Paul II à La Havane. La venue du pape François, en septembre dernier, a aussi fait beaucoup. Pour moi, cette photo prise dans la veille ville de La Havane représente l’équilibre qu’a trouvé le pouvoir entre la révolution socialiste et la pratique religieuse.”
 

 
“Cuba produit les cigares les plus savoureux de la planète. Ici, dans la vallée de Viñales, à l’ouest de La Havane, est cultivé le tabac qui sera plus tard utilisé pour fabriquer les Cohiba, les Montecristo et les Romeo y Julieta, les cigares les plus réputés de l’île.”
 

 
“Le pays est encore très rural, et il n’est pas rare de croiser des cow-boys cubains. Pour se balader dans les plantations de tabac, le cheval reste en effet le moyen le plus efficace.”
 

 
“Après avoir sillonné le pays pendant plusieurs jours, je suis arrivé à Trinidad, ville fondée il y a cinq cents ans par des colons espagnols. La ville est sublime, les maisons sont colorées et les rues pavées. Elle dégage un charme qu’aucune autre ville de l’île ne possède.”
 

 
“À quelques kilomètres de Trinidad, dans la vallée de Los Ingenios, se trouve Iznaga. Connue pour sa tour qui servait autrefois à surveiller les esclaves dans les plantations, cette ville l’est aussi pour la finesse de son artisanat et particulièrement de son tissage.”
 

 
“La salsa occupe une place centrale dans la vie des cubains. Dans toutes les villes du pays, il existe des ‘casas de la musica’ ou des centres musicaux étatiques dans lesquels des groupes locaux viennent se produire. Ici, des retraités s’enivrent des rythmes cubains dans une petite salle à Trinidad.”
 

 
“Je pense que Cuba est le seul pays d’Amérique latine où le football n’est pas roi. Ici, ce qui déchaîne les passions, c’est le baseball. C’est un parfait exemple des paradoxes de Cuba : on a longtemps méprisé les États-Unis, mais on pratique leur sport.”
 

 
“J’ai pris cette photo à Cayo Santa Maria le jour de Noël. Cette petite île ne comporte que des hôtels tout compris et les touristes canadiens y affluent à cette période pour oublier le froid qui règne chez eux.”