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Le récit photographique, ou comment donner du sens à vos posts Instagram

Le récit photographique, ou comment donner du sens à vos posts Instagram

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Par Konbini

Publié le

Parce qu’il existe plus d’une façon de raconter une histoire, on vous livre les clés pour partager la vôtre.

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Les contes, les fables, les films sur grand écran ou encore les séries auxquelles nous sommes tous accros : c’est évident, il existe une multitude de façons de raconter une histoire. Avec un script et des comédiens, avec des mots sur une page blanche. Tous les moyens et supports sont bons pour faire usage de son inventivité et développer sa propre narration. Dernièrement, entre des clichés de petit-déj healthy et autres selfies devant son miroir, c’est au récit photographique d’être mis au goût du jour et de réclamer sa place sur notre réseau social fétiche, Instagram.

Alors oui, inévitablement, lorsque l’on évoque la notion de récit photographique, on pense d’emblée au trop classique roman-photo. Pourtant, ce sont deux formes bien distinctes. Comme son nom l’indique, le roman-photo associe une forme littéraire scripturale à des images. Un peu comme les bouquins pour gosses qu’on peut dénicher en librairie, avec des photos à la place de dessins enfantins. En soi, les visuels du roman-photo n’ont de sens que grâce au texte qui les accompagne.

Le récit photographique, telle une “single lady” de Beyoncé, n’a besoin de personne. Il se suffit à lui-même : pas besoin d’envolées lyriques en guise de légende. La magie opère purement et simplement grâce aux photos en elles-mêmes, et c’est peut-être maintenant à votre tour de nous ensorceler. Après tout, un nombre croissant d’artistes se prête au jeu et relève le défi de nous narrer une histoire sans parole, avec seulement du visuel, et rien d’autre.

Qui ? Où ? Quand ?

La première étape, primordiale, c’est de savoir ce qu’on veut raconter. Maïder Oyarzabal a ravi ses milliers d’abonnés en optant pour une histoire directement inspirée du folklore basque. En capturant les paysages océaniques de sa région et introduisant une modèle presque mystique, l’artiste répond aux prérequis du récit photographique. En d’autres termes, il faut avant tout déterminer un contexte, soit des notions de lieu et de temps, ainsi qu’une finalité.

Travailler son fil conducteur

“Il faut avoir une idée précise de ce que l’on veut raconter, un fil conducteur, une trame narrative”, nous atteste le photojournaliste Wilfrid Estève. Ce fil conducteur ne doit pas être laissé au hasard. Il faut avoir quelque chose à raconter. Quelque chose de réfléchi, de travaillé. En gros, prendre en photo son chat dans de multiples positions ne suffit pas à composer un récit photographique. L’écriture d’un scénario, voire d’un story-board servant d’ébauche au récit envisagé, est nécessaire.

Sur le plan narratif, Virginie a quant à elle décidé de nous appâter avec la rencontre passionnée de deux inconnus en terrasse de café. Chacune des onze images qui constituent son récit photographique a son importance et contribue à raconter l’histoire de ce date aussi romantique qu’improvisé. Un dernier conseil pour la route ? “On peut construire un récit, une narration en développant son imaginaire et sa créativité également, nous rassure Wilfrid Estève. Je pense par exemple à la recherche d’une écriture associant image et texte”.

Bien savoir s’équiper

Dernière étape et pas des moindres : l’appareil photo. Votre smartphone est votre plus fidèle allié dans cette aventure qu’est le récit photographique et devra répondre à plusieurs attentes. Afin d’être au maximum à l’affût, et pour ne rater aucune miette de l’histoire qu’on veut raconter, un autofocus pointu et ultrarapide est à privilégier. Ne pas hésiter à utiliser le mode rafale, rien de mieux pour saisir la spontanéité de l’instant ! Pour ça, des terminaux iOS comme Android feront l’affaire.

Sinon, pour ceux qui veulent passer à un niveau supérieur, il convient de préférer les vrais appareils photo aux smartphones, il va donc de soi qu’un appareil compact, léger et facilement manipulable est un must. Au-delà de ça, on a beau être sur Instagram, on va tout de même y aller mollo sur les filtres de l’application et privilégier la lumière naturelle, comme dans le récit de Lisalou & Guillaume. Pour la suite, on vous laisse vous fier à votre âme d’artiste !

Et pour les plus curieux

Grosso modo, si vous êtes lassés des clichés un peu trop lambda et cloisonnés qu’offre Instagram, le récit photographique est fait pour vous. Il permet à toute personne équipée d’un appareil de devenir à son tour un conteur d’histoires. Pas de chichis, pas de légende requise : le récit est fluide, immédiat, universel. Une sorte d’ode à la créativité. C’est notamment pour la fraîcheur de son concept que Fujifilm, en partenariat avec le magazine Les Others, décide de faire honneur au récit photographique le temps de deux journées prometteuses.

Les 8 et 9 décembre prochains, La Cartonnerie, vaste atelier localisé dans le 11e arrondissement parisien, se métamorphosera en lieu d’échanges et de création. Dans le cadre de cette nouvelle édition des “Talents nomades”, les amoureux de l’image sont ainsi conviés à une initiation en bonne et due forme au récit photographique. Celle-ci se fera à travers des ateliers et des conférences, en la présence d’influenceurs mais aussi de quelques grands noms de la scène photo française tels que Pierre Faure, Lionel Prado ou Eric Bouvet. Si vous souhaitez pimper votre compte Insta avec une idée originale et élaborée, ce rendez-vous est clairement the place to be pour commencer à brainstormer. Avant de nous en mettre plein les yeux ?

Plusieurs photographes et influenceurs, munis de l’appareil X-T20, se sont lancés dans le défi des récits photographiques. Découvrez l’intégralité de leurs contributions sur la page Instagram de Fujifilm.