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Voyage autour du monde à travers les cabanes imaginaires de Nicolas Henry

Voyage autour du monde à travers les cabanes imaginaires de Nicolas Henry

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Par Lise Lanot

Publié le

Pour collecter les images de son livre, Nicolas Henry a parcouru la planète et construit des “cabanes” avec les populations locales.

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Dans Cabanes imaginaires autour du monde (publié aux éditions Albin Michel), Nicolas Henry a compilé ses photographies prises aux quatre coins de la planète. Nous parlons souvent de photographes qui documentent la réalité sans la distordre, avec un œil témoin qui n’a d’autre dessein que de capturer le moment présent. Nicolas Henry fait partie d’un autre genre de photographes : s’il a parcouru le monde, c’était pour créer quelque chose à photographier, et modifier le réel.

Avec son équipe, il est allé à la rencontre des populations des régions visitées et leur a proposé un travail collaboratif. La préface de l’ouvrage indique que c’est “à l’écoute d’anecdotes individuelles, de rêves ou de colères collectives, de difficultés quotidiennes ou d’initiatives transformatrices [que] Nicolas Henry fabrique un univers autour d’un récit qu’on lui a conté et en propose une résolution plastique”.

“Une photo, c’est un lieu et des hommes”

Chaque photo est le résultat d’un effort participatif, sorte de tour de Babel où les différents protagonistes ne parlent pas tous la même langue. Chaque construction est affaire d’entraide, de récupération d’objets, de tuyaux (aux sens propre et figuré) et d’échange :

“Les matériaux sont récupérés, glanés çà et là. On commence à les imbriquer les uns avec les autres. On noue, on cloue, on visse, on entremêle les feuilles de bananes, le bambou, les bouts de plastique, les tissus… tout autant, d’ailleurs, que le savoir-faire de chacun. On échange sur les façons de faire : ‘Tu peux faire un nœud comme ça !’, ‘Là, on va clouer’… Chacun exécute sa tâche en participant à une œuvre collective.”

L’objectif de l’artiste était de découvrir et de comprendre les habitants, les vies locales et leurs histoires. La tâche est finalisée par des photos uniques oscillant entre réalité et fiction, résultant de constructions tout aussi singulières, souvent bariolées ou dotées de touches d’humour et de poésie.