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Ce compte magnifie les détails du quotidien et les lieux anodins

Ce compte magnifie les détails du quotidien et les lieux anodins

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Par Konbini

Publié le

Balade minimaliste et fantaisiste dans le compte “The Soggy Blanket”.

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Son compte Instagram, “The Soggy Blanket“, a des airs de mosaïque évolutive. On pourrait presque imaginer le photographe américain Jacob Mitchell placer ses photos comme de petits morceaux de céramique, jusqu’à créer un ensemble dont le tout est aussi impressionnant que ses parties.

Jacob Mitchell commence la photographie vers 12 ans, moment où il demande à ses parents de lui offrir un appareil photo, afin d’imiter les travaux des photographes de National Geographic. Grandissant à la campagne, il se fait une joie d’immortaliser la nature environnante, fleurs et vaches comprises. Ce sont sans doute ces habitudes tenues de l’enfance qui ont ainsi ouvert l’œil du photographe aux détails du quotidien. Sa passion se développe tant qu’au collège, il décide de suivre des cours de photo et de retouche dans une petite université locale, aux côtés d’étudiants de plusieurs années son aîné.

Le nez en l’air, le jeune homme résidant en Californie promène son appareil photo dans les villes, en montagne et sur les plages des États-Unis. Pour le site Opumo, Jacob Mitchell donnait des conseils aux apprentis photographes, résumés en cinq points : se procurer un appareil photo, se balader dans un endroit pour la toute première fois, chercher quelque chose d’intéressant, penser à la composition du sujet, tenter différents angles jusqu’à trouver le bon.

Cette méthode créatrice aux apparences de simplicité presque enfantine ne doit pas pour autant dissimuler la discipline et la joyeuse ardeur auxquelles se soumet Jacob Mitchell lors de ses errances photographiques. Parmi ses premières inspirations, il cite Henri Cartier-Bresson (et notamment sa célèbre image Derrière la gare Saint-Lazare) et l’image prise par Charlie Samuels de l’acteur et skateur professionnel Harold Hunter, lorsque celui-ci était enfant. Bien que Jacob Mitchell ne prenne que très peu de portraits, on retrouve dans ses images cette attention accrue aux détails et à “l’instant décisif” de la prise, faisant souvent se répondre les différents plans de la photo et ajoutant une dimension surréaliste aux images.

Le compte fonctionne comme une entité, comme un assemblage de couleurs pastel et d’odes aux petits riens des lieux ordinaires. Ces derniers sont magnifiés par un cadre particulier, un moment de la journée ou un rayon de soleil. Le photographe est inspiré par la culture publicitaire des États-Unis et il immortalise fréquemment les immenses panneaux publicitaires qui se dressent les uns après les autres devant l’horizon, particulièrement ceux laissés vierges.

Grâce à ce mélange de surréalisme et de minimalisme, l’esthète nous convainc de balader notre regard sur toutes les possibilités de beauté qui nous entourent. À contempler ses images, on en vient à la conclusion que les occasions de tomber sur l’extraordinaire se trouvent bien au milieu de l’ordinaire.

Vous pouvez retrouver le travail de Jacob Mitchell sur son compte Instagram, et sur son site.